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2025-04-20 16:24:15 +02:00

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<title>ravages - Est-ce que tu m'aimes vraiment ?</title>
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<h1><a href="/">ravages</a></h1>
<h2 id='site-subtitle'><div class="subtitle-box""">chroniques de luttes à la frontière franco-italienne</div></h2>
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<h2 class="entry-title">Est-ce que tu m'aimes vraiment ? </h2>
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<p><em>Tiens, tiens, en voilà un drôle darticle. Lamour ? Mais cest quoi le rapport avec les frontières ? Lamour cest unique, cest intime, ça ne concerne que celleux qui saiment et personne dautre, ça flotte allègrement au-dessus des inégalités de pouvoir, cest le rempart et la solution à la haine, la violence, lignorance… non ? Et bien non, grande patate ! Le sentiment amoureux est le produit dhistoires sociales et sentimentales particulières<sup id="fnref:1"><a class="footnote-ref" href="#fn:1">1</a></sup>. Les manières daimer, de désirer, de sattacher et de se séparer ne sont pas universelles mais varient selon tout un tas dinfluences, comme lâge, le genre, la classe, ou la nationalité. Parmi ces influences il y a aussi la loi. En France, le droit des étrangers et le droit administratif régissent laccès des personnes étrangères aux titres de séjour lorsquelles sont dans des relations amoureuses avec des citoyen·nes français·es. Les personnes dans des relations mixtes (un·e citoyen·ne et lautre pas) doivent fournir des preuves de leur amour et de leur vie commune à ladministration pour espérer accéder à la légalité. Alors certes, collectionner les factures EDF et les photos de vacances pour pouvoir les montrer au préfet nest pas ce quil y a de plus romantique, et pourtant de nombreux couples mixtes se retrouvent chaque année à devoir justifier leur amour, sous la menace de lÉtat qui se fait juge de lintime et des sentiments.</em></p>
<p><em>Alors à quoi ça ressemble, lamour avec lÉtat au milieu ? Comment est-ce que la quête de régularisation infuse le quotidien des couples mixtes ? Et comment les preuves administratives dans les relations mixtes peuvent-elles contribuer à reproduire un amour genré, toxique, et cumulant dépendances affective et administrative ?</em></p>
<p><em>Cet article est une discussion entre trois femmes cis blanches (quon a poétiquement nommées B, C, D) qui relationnent ou ont relationné avec des hommes sans papiers, pour mieux comprendre les questions de domination qui se jouent dans les relations amoureuses mixtes hétérosexuelles. Plus particulièrement, on sest demandé quelles étaient les conséquences intimes du gouvernement des sans-papiers par la menace<sup id="fnref:2"><a class="footnote-ref" href="#fn:2">2</a></sup>. Dans les entretiens qui suivent, plusieurs femmes évoquent les attachements contradictoires que ces obligations réelles ou anticipées font peser ou ont fait peser sur leurs relations amoureuses avec des hommes sans-papiers. Elles parlent de culpabilité blanche, de racisme ordinaire et de domination masculine. En tant quexpériences intimes de lingérence étatique, les relations mixtes nous invitent à questionner les manières dont lÉtat transforme lintime et érige des limites entre les amours acceptables et les inacceptables.</em></p>
<p><em>On a voulu collecter les témoignages de personnes sans-papiers dans des relations mixtes aussi, mais ça ne sest pas fait. Parce que nos réseaux sont surtout féminins, surtout blancs (quon se le dise), et parce que les copains ou ex-copains racisés de nos amies considèrent quils sont déjà assez scrutés dans leur couple pour en parler publiquement ici : leur perspective sur ce que ça fait dêtre en trouple avec lÉtat napparaît donc pas dans cet article. Ça nous a fait douter. On sest dit que cétait moyen de publier un article sur les couples mixtes en sappuyant uniquement sur lexpérience de nos amies blanches. En même temps, ya pas beaucoup de textes autour de nous qui parlent de relations mixtes entre militant·es blanc·hes et sans-papiers. Ça nous paraissait important de publier le peu de témoignages quon avait, aussi partiels et partiaux soient-ils. Cest un début, donc. Et qui sait ? Peut-être quà cette première lecture saggloméreront bientôt les témoignages dautres personnes concernées qui ne se sentent pas, ou peu, représentées ici.</em></p>
<p><img alt="Dessin : des personnages se mélangent, on ne distingue pas les membres des uns de ceux des autres" src="../images/02/est-ce%20que%20tu%20m'aimes%20vraiment/REL1.JPG"></p>
<p><strong>C :</strong> Cétait une histoire très brève. On sest vus quelques mois et ça sest arrêté, parce que cétait trop prise de tête. Il y avait trop de décalage entre nous. Cest une personne qui pouvait dire « je taime » très vite, faire des grandes déclarations, et moi je ne suis pas habituée. Ça mavait séduite au début, ce côté sécurité affective que je navais pas trouvé dans dautres relations. Demblée cest rassurant quand on te dit « je taime » ou quand la personne en face de toi est prête à sengager, alors quelle te connaît à peine. Je lai rencontré au refuge<sup id="fnref:3"><a class="footnote-ref" href="#fn:3">3</a></sup> où il était accueilli. Il était en situation dinfériorité par rapport à moi parce quil navait pas de papiers, et pour moi cétait compliqué de mettre des limites à ses déclarations parce que je me sentais coupable. Je me disais : cette personne est dans une situation de merde et je me sens obligée de répondre à ses attentes. Javais conscience de mes privilèges et je navais pas envie den jouer, mais cétait compliqué. Je me suis laissée embarquer dans cette culpabilité et ça ma dépassée. Jai préféré arrêter la relation avant que ça aille plus loin.</p>
<p><strong>D :</strong> Comment ça sest passé la séparation ?</p>
<p><strong>C :</strong> Jai eu du mal à mettre fin à la relation, parce que cette personne ne comprenait pas que je ne voulais plus dune relation amoureuse, mais que je voulais garder notre relation amicale. Il est revenu à la charge souvent. Il ne respectait pas mes limites. Peut-être que je nétais pas assez claire, en tout cas on a fini par ne plus se parler du tout, parce que ça ne fonctionnait pas. Aujourdhui je me dis quon était dans une relation daide qui prenait beaucoup de place, dès le début. Administrativement pour lui cétait compliqué, donc moi je lui expliquais plein de choses, et ça ma épuisée. Cétait dur parce que javais limpression de laisser cette personne dans la merde, alors quelle avait dautres personnes-ressources, mais je culpabilisais quand même.
<strong>D :</strong> Il ta déjà fait des reproches par rapport à ça ?</p>
<p><strong>C :</strong> Non, jamais. Cest moi qui minvestissais dune mission. Lui, il me demandait des trucs mais sans vouloir être une charge. Moi jallais au-devant de ses demandes. Jétais dans une logique de sauveuse. Lautre chose compliquée cest quon vivait à Briançon. Cest tout petit comme ville, et moi je ne voulais pas que notre relation se sache, alors on se voyait dans des endroits où jétais sûre de ne croiser personne. Javais peur du regard des gens parce que jétais moi-même pas sûre de cette relation, ou de pourquoi jétais dedans. Javais tellement de questions dans la tête que je navais pas envie davoir en plus des regards extérieurs dessus. Cétait trop tôt. Cétait pesant au quotidien. Je navais pas le courage.</p>
<p><strong>D :</strong> Et tu penses que sans ces questions administratives taurais pu rester dans cette relation ?</p>
<p><img alt="Dessin : des personnages se mélangent, on ne distingue pas les membres des uns de ceux des autres" src="../images/02/est-ce%20que%20tu%20m'aimes%20vraiment/REL2.JPG"></p>
<p><strong>C :</strong> Je pense, oui. Je me suis clairement dit : jai la flemme de membarquer là-dedans. Jai arrêté cette relation parce que jai déjà eu pas mal dhistoires compliquées avant, et javais plus le courage de recommencer. Cest une question dusure. Je me suis dit non, plus de lourdeur pour moi. Peut-être que sil ny avait pas eu de différence de statut entre nous ça aurait été plus léger et je me serais sentie daller plus loin, mais là ça me paraissait trop. Trop de problèmes trop tôt. Mais du coup je me demande comment ça marche pour les relations mixtes qui tiennent dans le temps. Comment vous avez fait vous au début, et comment vous faites maintenant ?</p>
<p>B: Moi je suis encore dans une relation mixte. On sest rencontré à Briançon. Il vivait là depuis longtemps quand je suis arrivée, il avait un lieu de vie, il avait son espace à lui, il ne venait pas de traverser la frontière, je pense que ça a aidé au début. Puis est venue la question de la régularisation et du PACS. Mélanger la question des papiers à lamour, cest compliqué. Est-ce que le PACS, cest juste une formalité administrative ? Ou une preuve damour ? Les deux se mélangent toujours. Au début, je pensais pouvoir dissocier le couple administratif et le couple amoureux, mais en pratique, ça ne fonctionne pas, en tout cas pas pour moi. Le problème avec le fait de commencer une procédure de régularisation, cest quil faut se projeter dans un engagement de plusieurs années. Cest-à-dire quil faut dabord prouver un an de vie commune, et la personne peut accéder à un titre de séjour dun an. Mais ce titre de séjour ne sera renouvelé que sil y a encore vie commune. Puis il aura un titre de séjour de deux ans, renouvelé sil y a vie commune. Et normalement, au bout de ces trois ans, il a un titre de séjour pluriannuel, de cinq ans, si tout va bien. Donc il faut se projeter sur au moins trois ans, voire plus. Ce qui est compliqué, cest de se dire que si jamais tu tengueules, si jamais tu ne peux même plus être ami·e avec la personne et que tu la quittes, alors il naura pas son renouvellement de titre de séjour. Et cela ajoute une autre dimension à la rupture. À Briançon jai rencontré une personne qui sétait mariée avec un gars sans-papiers qui avait eu ses papiers, et elle disait que dans ce genre de relations il y avait toujours au moins deux formes de domination : la domination des blanches sur les sans-papiers et la domination des hommes sur les femmes. Et donc chaque fois quon parle de culpabilité blanche, il y a aussi la question de lhétérosexualité et des structures patriarcales. Est-ce que je me sens coupable parce que je suis blanche ou parce que je suis une meuf ? Les deux. Mais si je refuse de me plier à tes demandes en tant que meuf, cest aussi une forme de domination.</p>
<p><strong>C :</strong> Oui, à cette question de culpabilité blanche se mêle aussi une culpabilité très genrée, celle dune meuf. On se remet en question constamment, on va toujours au-devant des besoins de lautre, on na pas envie que la personne se sente mal.</p>
<p><img alt="Dessin : des personnages se mélangent, on ne distingue pas les membres des uns de ceux des autres" src="../images/02/est-ce%20que%20tu%20m'aimes%20vraiment/REL3.JPG"></p>
<p>B: Oui cest sans fin. Alors si les relations hétéros sont déjà prises de tête de base, cest sûr que relationner avec une personne sans-papiers ça rajoute des complications, et ça enlève beaucoup de légèreté. Il faut compter la soixantième facture en essayant de laisser un peu de place au romantisme. Dans mon couple, jai limpression quon aborde beaucoup ces questions. Peut être même quon les a trop abordées dès le début et que cétait vraiment lourd pour tous les deux. On a eu limpression que cétait impossible. Et puis la question des papiers, ça instaure aussi un doute permanent. Est-ce quil est avec moi pour avoir ses papiers ou est-ce quil maime vraiment ? En fait Z dans notre couple il est doublement surveillé : par ladministration et par moi, qui lui demande des preuves damour. Et ça je lai réalisé sur le tard, mais je sais que mes questionnements sur sa sincérité, sur son engagement, ça a été hyper dur à vivre pour lui. En même temps jaurais été naïve de ne pas me poser la question. Parce que ça existe, les mecs qui séduisent des femmes blanches pour les papiers. Et en même temps, il y avait de la méfiance par rapport à mes intentions à moi aussi. Il avait peur que je lutilise comme une caution militante. La méfiance, du coup, elle vient des deux côtés. Sauf que pour la personne sans les bons papiers dans le couple, la menace est triple : elle vient de ladministration (qui te demande des preuves de vie commune), de la personne avec qui tu relationnes (qui peut te larguer du jour au lendemain et te laisser dans une situation administrativement compliquée) et de son entourage, de sa famille et ses potes qui doutent parfois aussi de tes intentions. A tout ça se mélangent les différences de culture, de classe sociale, etc.</p>
<p><strong>D :</strong> Cest trop chiant parce que cest la période du couple où tes censée pas te prendre la tête, où tes amoureux·se et tout va bien, et ça se transforme en mal-être permanent.</p>
<p>B : Oui, et puis ça te met des contraintes énormes aussi. Prouver la vie commune à lÉtat ça veut aussi dire que tu dois être un·e bon·ne citoyen·ne. Tu peux difficilement vivre en squat, tu paies ton loyer, tes factures, tu gardes le ticket de caisse quand tu vas faire tes courses, tu es dans une course aux preuves permanente... Il y a des collectifs qui nous aident pour constituer le dossier quon devra déposer à la préfecture. Une personne dans un collectif mexpliquait que pendant notre entretien à la préfecture, il ny a que moi qui aurai le droit de parler, et pas Z. Cest jamais létranger qui parle, toujours la personne française. Cest terrible, cest aussi se dire que la personne étrangère, qui a fait tout ce chemin, doit passer par une autre personne pour recevoir ses papiers. Ça peut créer un sentiment de redevabilité qui peut être très lourd. Et puis il y a un peu un truc de « tu auras tes papiers si tu arrives à séduire une meuf blanche, si tu es un partenaire exemplaire ». Il y a pas mal de films qui mettent en scène une meuf française qui tombe amoureuse dune personne qui a pas les bons papiers. Et cest toujours une meuf qui soit a perdu son mari, soit est en dépression. Et le mec sans les bons papiers, cest le seul qui arrive à séduire la meuf, et donc il aura ses papiers parce que cest un bon partenaire, un bon mari (et donc un bon candidat à la citoyenneté)<sup id="fnref:4"><a class="footnote-ref" href="#fn:4">4</a></sup>.</p>
<p><img alt="Dessin : des personnages se mélangent, on ne distingue pas les membres des uns de ceux des autres" src="../images/02/est-ce%20que%20tu%20m'aimes%20vraiment/REL4.JPG"></p>
<p><strong>D :</strong> Au Planning Familial, jai rencontré un Nigérian sans-papiers qui vit en France depuis six ans. Il racontait quavoir une relation amoureuse avec une meuf blanche, cétait trop compliqué. Se mettre en couple avec une meuf blanche, pour lui, ça voulait dire se plier aux injonctions dintégration, se montrer en accord avec les valeurs de la République et tous les délires assimilationnistes jusque dans le quotidien, dans lintimité. Cest sadapter encore plus profondément à des façons de faire qui ne sont pas les siennes. En même temps il disait que les Nigérianes en France, elles ne sont pas intéressées par des relations amoureuses avec des mecs sans-papiers, parce que souvent ils nont pas beaucoup dargent, ils sont dans une situation précaire. Les Nigérianes qui viennent en France elles veulent autre chose. Du coup, pour eux, il ne reste plus grand-chose. Cest compliqué des deux côtés. Et beaucoup de personnes sans-papiers se retrouvent complètement en dehors des relations affectives et amoureuses hétérosexuelles.</p>
<div class="footnote">
<hr>
<ol>
<li id="fn:1">
<p>Voir nimporte quel ouvrage de la sociologue Eva Illouz ou de Mona Chollet sur lamour.&#160;<a class="footnote-backref" href="#fnref:1" title="Jump back to footnote 1 in the text">&#8617;</a></p>
</li>
<li id="fn:2">
<p>Le gouvernement par la menace est une expression empruntée à Stefan Le Courant, dans son livre Vivre sous la menace : Les sans-papiers et lÉtat. Elle désigne lidée selon laquelle la peur de larrestation ou de la dénonciation, lhypervigilance et la conscience permanente du danger façonnent la vie des sans-papiers en France. Pour Le Courant, la menace « pousse à privilégier la solitude et la méfiance; elle transforme lenvironnement proche en un monde de signes potentiellement redoutables ».&#160;<a class="footnote-backref" href="#fnref:2" title="Jump back to footnote 2 in the text">&#8617;</a></p>
</li>
<li id="fn:3">
<p>Le Refuge Solidaire est un lieu daccueil temporaire pour les personnes exilées qui traversent la frontière franco-italienne, à Briançon.&#160;<a class="footnote-backref" href="#fnref:3" title="Jump back to footnote 3 in the text">&#8617;</a></p>
</li>
<li id="fn:4">
<p>Voir par exemple Samba (2014) ou Ils sont vivants (2022).&#160;<a class="footnote-backref" href="#fnref:4" title="Jump back to footnote 4 in the text">&#8617;</a></p>
</li>
</ol>
</div>
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